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PREVENTION DU CANCER DU COL DE L'UTERUS : INTERETS DES ANALYSES MORPHOLOGIQUES ET MOLECULAIRES / BELABBAS MY ABDERRAHMANE
Titre : PREVENTION DU CANCER DU COL DE L'UTERUS : INTERETS DES ANALYSES MORPHOLOGIQUES ET MOLECULAIRES Type de document : thèse Auteurs : BELABBAS MY ABDERRAHMANE, Auteur Année de publication : 2008 Langues : Français (fre) Mots-clés : CANCER DU COL DE L'UTERUS DEPISTAGE VACCINATION ANTI-HPV PAPILLOMAVIRUS Index. décimale : WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE Résumé : Le cancer du col de l'utérus occupe le deuxième rang des cancers féminins dans le monde en termes d'incidence et de mortalité, principalement dans les pays en voie de développement.
Au Maroc, le cancer du col utérin pose un problème majeur de santé publique. Le nombre de cancer du col utérin survenant annuellement sur l'ensemble des 5 centres d'oncologie publiques et privés (Rabat et Casablanca) est estimé à 6000 dont 2250 sont traités. Le cancer du col de l'utérus est considéré comme une maladie sexuellement transmissible étroitement liée à l'infection par les types 16 et 18 des papillomavirus humains responsables de 70% de ces cancers.
La prévention de l'infection par le HPV grâce à la vaccination et le dépistage des lésions précancéreuses semblent donc constituer des priorités auxquelles notre travail a le mérite de s'adresser, et pour la première fois à notre connaissance, à travers l'analyse de plusieurs séries marocaines dont la plupart ont été colligées dans le laboratoire d'anatomie pathologique de l'Institut National d'Oncologie de Rabat.
Notre étude a rassemblé les résultats du typage HPV réalisé sur de nombreuses séries biopsiques et cytologiques. Ceux-ci ont pu démontrer la prépondérance des HPV 16 et 18 sur toutes les séries (174 biopsies et 1194 cytologies) mais également la présence d'autres types oncogènes sur une partie de ces séries (147 biopsies et 670 cytologies) qui sont dans l'ordre décroissant de fréquence HPV 31, 45, 33, 35 et 51.
Les vaccins prophylactiques anti-HPV actuels (bivalent et tétravalent) représenteraient un enjeu majeur dans la prévention primaire du cancer du col utérin puisqu'ils protègent efficacement contre les HPV 16 et 18 auxquels s'ajoutent les HPV 6 et 11 pour le vaccin quadrivalent. Ceci est d'autant plus vrai que ces vaccins présenteraient également une immunité croisée notamment pour les HPV 31 et 45.
Cette avancée importante doit cependant être appréciée à sa juste valeur et adaptée au contexte particulier de chaque pays. Une couverture vaccina le large ne pourrait être envisagée dans l'immédiat de par son coût et du manque de recul sur l'efficacité du vaccin (le premier vaccin n'existe que depuis 5 ans).
Le dépistage des lésions précoces reste indispensable du fait de la fréquence élevée des cancers invasifs chez les femmes de 30 à 50 ans avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans. De plus, la proportion des cancers non viro-induits n'est pas négligeable; elle varie entre 5 à 25% des cas d'après les données de la littérature (36,64% des cas dans nos résultats).
Les analyses morphologiques associées au typage HPV ont relevées certaines discordances qui démontrent la spécificité du test HPV dans le diagnostic des lésions préinvasives. Un des résultats les plus significatifs concerne l'absence des cellules koïlocytaires, cOl1sidérées comme pathognomoniques d'une infection à papillomavirus, dans des lésions HPV positives.
Le dépistage viral permet donc de combler les insuffisances de la cytologie seule. Le couple cyto\ogie/typage permet de mieux sélectionner les patientes devant bénéficier d'une biopsie sous colposcopie.
Dans le cadre d'un dépistage individuel, la majorité des patientes ne présentent pas d'anomalie cellulaire à la cytologie. Dans nos séries, 16,59% de l'ensemble des cytologies normales étaient en fait infectées par un HPV ce qui a permis de les adresser pour un contrôle colposcopique. La valeur prédictive négative très élevée du test HPV permet d'espacer les frottis de dépistage.
Certains auteurs préconisent des campagnes de dépistage de masse pour les pays en voie de dévellopement. L'objectif serait que toutes les femmes de 30 ans et plus aient au moins un frottis de dépistage, un test HPV négatif serait par ailleurs en faveur d'une stratégie de dépistage une ou 2 fois au courant de la vie des patientes. Toutefois il est mis l'accent sur la nécessité, avant de démarrer ce dépistage, de disposer de ressources suffisantes pour la prise en charge et le traitement des patientes.
Dans notre contexte, étant donné l'échec de plusieurs campagnes de dépistage organisées au cours des. dix dernières années, nous préconisons la création d'unités pilotes de dépistage cytologique réparties sur les centres d'oncologie, les maternités et les hôpitaux qui disposent de laboratoire d'anatomie et de cytologie pathologique. Le typage HPV pourrait se faire au laboratoire de biologie moléculaire du CNESTEN. La réussite de ces unités pilotes servira d'exemple pour la création de centres régionaux.
Certaines cytologies dont le diagnostic reste difficile pourraient bénéficier de l'utilisation de marqueurs biologiques dont les résultats semblent prometteurs. L'immunomarquage par la p53 de même que celui de la protéine p16 semble efficace pour préciser la nature des lésions indéterminées et de bas grade (LSIL).
Par ailleurs, l'étude .de la perte de l'hétérozygotie pourrait constituer un marqueur biologique diagnostic et prédictif des possibilités évolutives d'une lésion d'interprétation difficile. Elle permet également de mieux cerner certains aspects de la carcinogénèse du col.
Numéro (Thèse ou Mémoire) : M0292008 Président : BOURJOUANE MOHAMED Directeur : AMRANI MARIAM Juge : EL OTMANY AZZEDINE PREVENTION DU CANCER DU COL DE L'UTERUS : INTERETS DES ANALYSES MORPHOLOGIQUES ET MOLECULAIRES [thèse] / BELABBAS MY ABDERRAHMANE, Auteur . - 2008.
Langues : Français (fre)
Mots-clés : CANCER DU COL DE L'UTERUS DEPISTAGE VACCINATION ANTI-HPV PAPILLOMAVIRUS Index. décimale : WA SANTE PUBLIQUE - PROFESSION MEDICALE Résumé : Le cancer du col de l'utérus occupe le deuxième rang des cancers féminins dans le monde en termes d'incidence et de mortalité, principalement dans les pays en voie de développement.
Au Maroc, le cancer du col utérin pose un problème majeur de santé publique. Le nombre de cancer du col utérin survenant annuellement sur l'ensemble des 5 centres d'oncologie publiques et privés (Rabat et Casablanca) est estimé à 6000 dont 2250 sont traités. Le cancer du col de l'utérus est considéré comme une maladie sexuellement transmissible étroitement liée à l'infection par les types 16 et 18 des papillomavirus humains responsables de 70% de ces cancers.
La prévention de l'infection par le HPV grâce à la vaccination et le dépistage des lésions précancéreuses semblent donc constituer des priorités auxquelles notre travail a le mérite de s'adresser, et pour la première fois à notre connaissance, à travers l'analyse de plusieurs séries marocaines dont la plupart ont été colligées dans le laboratoire d'anatomie pathologique de l'Institut National d'Oncologie de Rabat.
Notre étude a rassemblé les résultats du typage HPV réalisé sur de nombreuses séries biopsiques et cytologiques. Ceux-ci ont pu démontrer la prépondérance des HPV 16 et 18 sur toutes les séries (174 biopsies et 1194 cytologies) mais également la présence d'autres types oncogènes sur une partie de ces séries (147 biopsies et 670 cytologies) qui sont dans l'ordre décroissant de fréquence HPV 31, 45, 33, 35 et 51.
Les vaccins prophylactiques anti-HPV actuels (bivalent et tétravalent) représenteraient un enjeu majeur dans la prévention primaire du cancer du col utérin puisqu'ils protègent efficacement contre les HPV 16 et 18 auxquels s'ajoutent les HPV 6 et 11 pour le vaccin quadrivalent. Ceci est d'autant plus vrai que ces vaccins présenteraient également une immunité croisée notamment pour les HPV 31 et 45.
Cette avancée importante doit cependant être appréciée à sa juste valeur et adaptée au contexte particulier de chaque pays. Une couverture vaccina le large ne pourrait être envisagée dans l'immédiat de par son coût et du manque de recul sur l'efficacité du vaccin (le premier vaccin n'existe que depuis 5 ans).
Le dépistage des lésions précoces reste indispensable du fait de la fréquence élevée des cancers invasifs chez les femmes de 30 à 50 ans avec un pic de fréquence entre 40 et 50 ans. De plus, la proportion des cancers non viro-induits n'est pas négligeable; elle varie entre 5 à 25% des cas d'après les données de la littérature (36,64% des cas dans nos résultats).
Les analyses morphologiques associées au typage HPV ont relevées certaines discordances qui démontrent la spécificité du test HPV dans le diagnostic des lésions préinvasives. Un des résultats les plus significatifs concerne l'absence des cellules koïlocytaires, cOl1sidérées comme pathognomoniques d'une infection à papillomavirus, dans des lésions HPV positives.
Le dépistage viral permet donc de combler les insuffisances de la cytologie seule. Le couple cyto\ogie/typage permet de mieux sélectionner les patientes devant bénéficier d'une biopsie sous colposcopie.
Dans le cadre d'un dépistage individuel, la majorité des patientes ne présentent pas d'anomalie cellulaire à la cytologie. Dans nos séries, 16,59% de l'ensemble des cytologies normales étaient en fait infectées par un HPV ce qui a permis de les adresser pour un contrôle colposcopique. La valeur prédictive négative très élevée du test HPV permet d'espacer les frottis de dépistage.
Certains auteurs préconisent des campagnes de dépistage de masse pour les pays en voie de dévellopement. L'objectif serait que toutes les femmes de 30 ans et plus aient au moins un frottis de dépistage, un test HPV négatif serait par ailleurs en faveur d'une stratégie de dépistage une ou 2 fois au courant de la vie des patientes. Toutefois il est mis l'accent sur la nécessité, avant de démarrer ce dépistage, de disposer de ressources suffisantes pour la prise en charge et le traitement des patientes.
Dans notre contexte, étant donné l'échec de plusieurs campagnes de dépistage organisées au cours des. dix dernières années, nous préconisons la création d'unités pilotes de dépistage cytologique réparties sur les centres d'oncologie, les maternités et les hôpitaux qui disposent de laboratoire d'anatomie et de cytologie pathologique. Le typage HPV pourrait se faire au laboratoire de biologie moléculaire du CNESTEN. La réussite de ces unités pilotes servira d'exemple pour la création de centres régionaux.
Certaines cytologies dont le diagnostic reste difficile pourraient bénéficier de l'utilisation de marqueurs biologiques dont les résultats semblent prometteurs. L'immunomarquage par la p53 de même que celui de la protéine p16 semble efficace pour préciser la nature des lésions indéterminées et de bas grade (LSIL).
Par ailleurs, l'étude .de la perte de l'hétérozygotie pourrait constituer un marqueur biologique diagnostic et prédictif des possibilités évolutives d'une lésion d'interprétation difficile. Elle permet également de mieux cerner certains aspects de la carcinogénèse du col.
Numéro (Thèse ou Mémoire) : M0292008 Président : BOURJOUANE MOHAMED Directeur : AMRANI MARIAM Juge : EL OTMANY AZZEDINE Réservation
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Code barre Cote Support Localisation Section Disponibilité M0292008 WA Thèse imprimé Unité des Thèses et Mémoires ThèsesMéd2008 Disponible